Significations Des Statues Japonaises
Vous êtes passionné par la culture nippone ? Vous souhaitez décorer votre maison de sculptures à l’effigie du pays du Soleil Levant ? Vous avez une statue japonaise mais ne connaissez pas sa signification ?
Pas de panique, nous avons travaillé notre sujet avec minutie pour vous présenter les principales sculptures présentent dans la culture Japonaise et répondre à toutes vos questions.
Ce sont de véritables talismans et totems très respectés au Japon. Les statues japonaises permettent entre autres de faire le lien entre notre monde et le monde divin. Porte-bonheurs ou amulettes contre les forces du mal, elles ont de véritables significations de protection, de chance, de fertilité...
Dans cet article, vous découvrirez :
- La signification derrière les célèbres statues japonaises
- La belle histoire d’Hachiko
- Ushiku Daibutsu : La troisième plus grande statue du monde
- L’origine des sculptures en origami
Après avoir lu cet article, vous en saurez plus sur la culture nippone et vous saurez parfaitement quelles sont les représentations des statues Japonaises ainsi que leurs vertus et leurs significations. La sculpture traditionnelle du pays du Soleil Levant n'aura plus de secrets pour vous. Vous êtes prêt ? C'est parti !
La Signification Derrière les Célèbres Statues Japonaises
Dans un instant, nous allons vous dévoiler les secrets des plus célèbres sculptures de l'art traditionnel japonais.-
Un Jizō pour la Perte d'un Enfant
Si vous avez déjà voyagé au Japon, vous avez sûrement vu des statues et statuettes vêtues de bavoirs et bonnets rouges. Ces petites sculptures représentent Jizō, le dieu protecteur des enfants et des voyageurs. Jizō incarne l'optimisme spirituel suprême, la compassion et le salut universel, autant de caractéristiques du bouddhisme Mahayana. 👶
Jizō, autrement appelé "Boddhisatva Ksitigarbha" ou "Jizō Bosatsu" au Japon est une personne qui a atteint l’éveil spirituel mais qui a décidé de rester dans le commun des mortels afin de veiller et d’accompagner les Hommes dans leur salvation. Il s’est fait la promesse de ne devenir bouddha que lorsque les enfers du monde seront vidés et que toutes les âmes soient sauvées.
Jizō est présent un peu partout au Japon. Vous pouvez le retrouver dans des maisons, dans des temples ou même au bord des routes par exemple. Son histoire est touchante et triste à la fois car ces sculptures sont là pour commémorer la mémoire d’un enfant perdu.
La croyance, qui remonte au 14e siècle, veut que lorsqu'un enfant meurt, il n'a pas accumulé suffisamment de bon karma et de bonnes actions sur terre. Les enfants sont donc envoyés à Sai No Kawara, sur les rives de la mythique rivière Sanzu, la rivière que les âmes doivent traverser pour entrer dans l'au-delà. À Sai No Kawara, les enfants doivent empiler sans fin des tours de pierre afin de soulager la douleur qu'ils ont causée à leurs parents et d'acquérir suffisamment de mérite pour traverser un jour la rivière.
Leur souffrance est exacerbée par les démons qui peuplent le lit de la rivière et qui sortent la nuit pour renverser les tours de pierre que les enfants ont construites. Les enfants sont condamnés à construire et reconstruire sans cesse ces tours. C'est pourquoi vous verrez souvent de petits tas de pierres ou de cailloux à côté d'une statue de Jizō. C'est une tentative de raccourcir le temps qu'un enfant peut passer à Sai No Kawara.
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Shisa, Entre le Lion et le Chien
Vous n’êtes sûrement pas passé à côté des Shisa. Au pays du Soleil Levant, ces talismans sont représentés avec une crinière de lion et un corps de chien. Au Japon, Ils sont posés sur les toits des habitations afin de protéger le foyer des forces maléfiques et malveillantes. Les shisa sont posés par paires. À gauche est situé le Shisa femelle avec la gueule fermée pour ne pas laisser accueillir la chance et le bonheur et à droite le Shisa mâle avec la gueule ouverte afin d’éloigner les démons.
L’histoire commença sur l’île d’Okinawa où à l’époque, un voyageur chinois avait offert au roi une petite sculpture accrochée à une corde représentant Shisa. Le roi le portait souvent sous ses vêtements. Un jour, le petit village de Madanbashi fût régulièrement attaqué par un dragon marin géant menaçant la vie de la population.
Le roi se rendit sur place où il plaça le pendentif à terre face à l’eau devant le dragon et laissa place à toute la magie de Shisa qui tua aussitôt le grand dragon. Depuis ce jour, Shisa est considéré comme un véritable symbole de protection contre le mal. De nombreuses sculptures ont d’ailleurs été réalisées à l’effigie de Shisa.
Peu importe la taille, la couleur ou les lieux où ils sont disposés, les Shisa sont de vrais emblèmes et talismans dans la tradition nippone. Véritables gardiens des foyers et temples sacrés, tout le monde peut protéger son entourage des mauvais esprits grâce à ces gardiens.
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Shoki-San et le Pouvoir des Barbus
En vous promenant au Japon et notamment dans la ville de Kyoto, vous trouverez un petit homme au-dessus de la porte de plusieurs machiya (maisons de ville historiques). Il s'agit de Shoki-san, considéré dans cette ville comme le gardien des maladies, des épidémies et même des incendies. 🧔
Dans la ville de Kyoto, il monte la garde depuis au moins deux siècles. D’origine chinoise, il se présente sous la forme de petites figurines en céramique noire argentée, fabriquées dans le même matériau que les fameuses tuiles de Kyoto, dont la durée de vie est réputée être de 1000 ans. Vous le trouverez brandissant une épée et vous regardant avec des yeux globuleux depuis les avant-toits au-dessus des portes de nombreux restaurants, pensions ou, plus souvent, maisons privées construites dans le style traditionnel.
La plus grande concentration de figurines Shoki se trouve dans le district d'Higashiyama, notamment autour des quartiers de geishas de Gion et Miyagawacho, mais vous le trouverez aussi ailleurs.
La légende de Shoki commence au début de la dynastie Tang en Chine avec un garçon dont le nom était Shoki (en chinois, Zhongkui ou Chung Kuei). Il vivait dans le sud de la province du Shanxi. Shoki espérait devenir un haut fonctionnaire, alors il partit pour la capitale. Là-bas, il a étudié très dur, a passé les examens et les a complètement réussis. Normalement, il aurait dû être récompensé pour cette réussite au palais en recevant le haut grade "jo-gen".
Malheureusement, étant donné qu'il était un homme à l'air mauvais, avec une grosse moustache et une barbe, et un corps imposant, Shoki a découvert que son diplôme avait été rejeté par l'empereur, Xuan Zung. Shoki était choqué et honteux. Il s'est alors suicidé par désespoir, en présence de l'empereur lui-même. Plus tard, l'empereur Xuan Zung fut frappé par la malaria. Délirant de fièvre, il rêva qu'un ogre géant l'aidait, parmi les ogres démoniaques qui l'entouraient. L'empereur se demanda pourquoi l'ogre géant l'avait aidé et demanda : "Qui es-tu ?". L'ogre géant répondit : "Je suis Shoki."
Xuan Zung était très surpris. Dans le rêve, Shoki continuait : "On m'a refusé le 'jo-gen', alors je me suis tué. Mais comme j'ai été enterré avec grand soin, j'aimerais remercier cette personne de sa gentillesse et prier pour qu'elle m'enlève le malheur national." Xuan Zung s'est réveillé de ce rêve, il s'est complètement remis de sa maladie et regretta profondément son imprudence. Il fit appel à un artiste pour dessiner le portrait de Shoki selon sa description. Xuan Zung a ensuite vénéré Shoki, qui lui avait sauvé la vie, comme un dieu.
Par la suite, Shoki s'est répandu comme une traînée de poudre au Japon, notamment à Kyoto. Les gens ont placé la figure de Shoki sur le toit de chaque maison, face à l'onigawara, comme un talisman, notamment pour se protéger et protéger leurs proches des maladies attribuées par les démons.
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Les Niō, Gardiens Des Démons
Les niō, aussi appelés "kongo-rikishi", sont des divinités gardiennes des temples Bouddhistes, que vous pouvez retrouver notamment au Japon. Ces gardiens sont très souvent placés par paire dans les monastères, temples, cimetières ou autre lieux sacrés. Leurs statues sont placées dans les entrées principales afin d’empêcher les mauvais esprits d’entrer dans le lieu, dit sacré. 👹
Physiquement, les niō sont représentés en étant debout, très grands, fortement musclés, généralement chauves avec un petit chignon. Ils sont la plupart du temps torse nu et l’expression de leurs visages est souvent menaçante comme pour impressionner et faire reculer les démons.
L’un des gardiens à la bouche ouverte et s’appelle "Misshaku Kongo". Il se tient généralement à droite de la porte d’entrée et porte un bâton de foudre dans la main. Son binôme quant à lui à la bouche fermée et s’appelle « Naraen Kongo ». Sa couleur est souvent plus sombre que Misshaku Kongo.
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Daruma, de Véritable Porte-Bonheur
Au Japon, les Darumas sont de véritables porte-bonheur, symbole de chance, succès et de persévérance. Les sculptures de Daruma sont fabriquées traditionnellement en papier mâché. Elles sont facilement reconnaissables grâce à leurs formes rondes avec de grands yeux, sans bras ni jambes et souvent de couleur rouge. Même s'il est possible d’en trouver avec des couleurs différentes.
Les Darumas sont très célèbres au Japon car ils sont la représentation du Dieu Bouddhiste Bodhidharma d’origine Indienne, qui signifie "enseignement de la sagesse" au Japon. Ce moine bouddhiste est à l’origine de l’école du zen très connue aujourd’hui dans le monde entier.
Mais alors, pourquoi les Darumas n’ont pas de membres ? La légende raconte que Bodhidharma était resté neuf années assis en position du lotus à méditer dans une grotte. Il cherchait à trouver l’illumination. Mais à force de ne plus bouger, le moine vit ses membres s’atrophier jusqu’à ne plus pouvoir les utiliser. D’où la représentation des Darumas sans jambes, ni bras.
Il existe aussi une explication pour la représentation des grands yeux. Durant ses neuf années, Bodhidharma ne ferma pas les yeux, sauf une fois. Et ce fût la fois de trop ! Pour pallier à ce relâchement de sa part, Bodhidharma décida de se couper les paupières afin de ne plus jamais fermer les yeux lors de son sommeil.
Sur les statuettes de Darumas, nous pouvons apercevoir des inscriptions en Kanji. Elles traduisent la plupart du temps les mots "chance", "richesse" ou encore "persévérance" mais il est possible d’inscrire son propre vœu sur sa statue. Car oui, les Darumas sont de véritables porte-bonheurs au Japon qui permettent de réaliser les vœux de chacun.
Le principe est simple, quand vous posséder une statue de Daruma, vous devez colorier en noir la pupille gauche de votre Daruma tout en pensant à votre vœu. Dès lors que votre vœu est exaucé, il vous faudra peindre la pupille droite en noir également. Au bout d’un an, que votre vœu soit exhaussé ou non, vous devez ramener votre Daruma où vous l’avez acheté afin que ce dernier soit brûlé.
Voici quelques conseils afin que votre vœu s’exauce. Pensez à poser votre Daruma en hauteur et dans un endroit que vous voyez tous les jours. Cela augmentera vos chances pour que votre vœu se réalise. Après l’avoir posé, n’y touchez plus !
Majoritairement les Darumas sont de couleur rouge, mais vous pouvez en retrouver de toutes les couleurs. Cependant, tâchez de connaitre la signification des couleurs :
- Rouge : chasse les mauvais esprits, augmente le bonheur et la motivation
- Dorée : Richesse et fortune
- Blanc : équilibre et pureté
- Vert : bonne santé
- Rose : apporte des relations saines et beaucoup d’amour
- Noir : protection contre le mauvais œil
La belle Histoire derrière la Statue Hachiko
Nous avons une belle histoire à vous raconter. Elle est à la fois joyeuses et triste. C’est celle d’Hachiko, un chien très célèbre au Japon pour sa patience, sa fidélité et son amour envers son maître. 🐕
Hachiko est un chien de la race japonaise Akita, né en 1923 à Tokyo et qui appartenait à un japonais prénommé Hidesaburo Ueno. Huitième chien d’une portée, on lui attribua le nom d’Hachiko venant du mot "hachi" qui signifie "huit".
Hidesaburo Ueno était un professeur d’agriculture à l’Université de Tokyo. Tous les jours, Hachiko accompagnait son maître à la gare de Shibuya qui partait travailler et l’attendait tous les soirs à sa descente du train pour faire le chemin du retour. Malheureusement, le 21 mai 1925, le professeur fit un AVC sur son lieu de travail et décéda le même jour. Il ne rentra donc pas chez lui le soir.
Chien fidèle qu’était Hachiko, il attendit son maître descendre du train en vain… Tous les jours, il fit le même chemin pour se rendre à la gare et attendre que son maître sorte du train. Cette attente dura neuf ans jusqu’à sa propre mort en 1935 dans l’une des allées de la gare.
L’histoire fantastique et touchante d’Hachiko se fit connaitre dans les années 1930 où elle était diffusée dans la presse japonaise. De nombreux japonais se rendirent à Shibuya pour donner de la nourriture à l’animal que l’on appela par la suite "Chûken" qui signifie "le chien fidèle".
Une sculpture en bronze fût érigée à l’effigie d’Hachiko en 1934 dans la même gare où il attendit son maître durant 9 longues années. Cette statue est devenue au fil des années un véritable symbole pour la ville de ce que représente la fidélité sans faille de ce chien. Certains touristes vouent un véritable culte pour cette sculpture et protègent l’animal durant l’hiver avec des gants et des bonnets pour qu’il n’attrape pas froid.
Si vous êtes aussi pour décorer votre mur, vous pouvez utiliser du papier peint japonais !
Ushiku Daibutsu : la 3e Plus grande Statue du Monde
Si vous avez déjà visité le Japon, vous n’êtes sûrement pas passé à côté de la plus grande statue du Japon : Ushiku Daibutsu. Cette sculpture monumentale a été érigé en 1993 dans la ville d’Ushiku dans la préfecture d’Ibaraki et est fabriquée en bronze.
Le plus grand Bouddha Japonais mesure 120 mètres de hauteur et est posé sur un socle de 10 mètres de haut. Elle est entourée de feuilles de lotus fabriquées aussi en bronze, elles aussi posées à plus de 10 mètres du sol.
Cette statue d’Ushiku Daibutsu est un hommage au moine Bodhisattva Dharmakara. Après un long chemin d’introspection et de contemplation, il se rendait au cœur du parc Ushiku Arcadia où il atteint l’illumination avant de devenir le Bouddha Amitabha.
Pour la petite anecdote, si vous êtes en voyage au Japon il est possible de monter sur cette immense statue jusqu’au niveau de la poitrine du Bouddha. Soit à environ 85 mètres du sol. Peur du vertige : Attention ! Par beau temps, vous aurez même la chance d’apercevoir le Mont Fuji.🗻 A l’intérieur de la sculpture, vous pourrez visiter un musée historique qui comprend 3 300 représentations de Bouddhas dorés !
L'origine Des Statues en Origami
L’origami s’est démocratisé au cours des dernières années mais reste en premier lieu l’un des arts ancestraux du Japon. L’origami, c’est l’art du pliage en papier d’origine chinoise mais qui s’est fait connaître par le Japon au XIIIe siècle avec le Bouddhisme. Le terme origami provient des mots "oru" qui signifie "plier" et "kami" qui veut dire "papier". Cette technique était notamment utilisée lors de rituels. 🎎
Même si l’origami est aujourd’hui répandu dans le monde entier, ce n’est qu’au Japon que les plus grands maîtres exercent leur art. Vous pouvez retrouver par exemple les innombrable œuvres d’Akira Yoshizawa, à l’origine du système de Yoshizawa-Randlett. Ce système permet en autre de comprendre les différentes étapes du pliable japonais. Il existe aussi des déclinaisons dans l’origami comme la technique du papier humide inventé par ce dernier, l’origami modulaire ou encore le papier contrecollé.
L’origami n’est pas seulement qu’un art de pliage, c’est aussi un art symbolique. Prenez par exemple l’un des pliages de base de l’origami qui s’appelle "la grue". Aujourd’hui, ce pliage est devenu une figure emblématique au Japon. Au pays du Soleil Levant, il existe une tour qui s’appelle Orizuru et qui est un véritable symbole de paix et d’espoir où vous pouvez retrouver de nombreuses grues.
Pour la petite histoire, une jeune fille prénommée Sadako Sasaki fût exposée aux rayonnements atomiques lors du bombardement d’Hiroshima. Hospitalisée du fait d'une leucémie, Sadako Sasaki fit le vœu de guérir dès lors qu’elle aurait terminé de plier 1000 grues. Malheureusement, elle comprit qu’elle ne pourrait guérir et fit le vœu de paix dans le monde.
Juste avant de mourir, elle avait plié 644 grues et afin de finir son ouvrage, ses camarades de classe plièrent 1000 grues en son honneur. La jeune fille fût enterrée avec les mille grues et une sculpture a été réalisée en sa mémoire dans le parc de la paix d’Hiroshima.
Et voilà ! Maintenant vous savez tout ! Comme vous avez pu le voir, les sculptures Japonaises ont toutes leur propre signification et sont bien plus que des objets de décorations esthétiques. Avec cet article, vous pourrez pleinement profiter de l’art nippon.
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Découvrez aussi la signification des statues africaines pour une maison remplie de bonheur !
Auteur : Amélie
Passionnée de décoration et d'histoire depuis toujours, j'ai crée Statue Family pour partager des tendances déco sympas, la culture des statues et des produits vous ressemblant.